La Loi sur le droit d’auteur contient des dispositions relatives à l’utilisation équitable d’une œuvre à des fins d’étude privée ou de recherche, de critique et de compte rendu et qui ne constitue pas une violation du droit d’auteur. Comme la loi ne définit pas la notion d’utilisation équitable, les tribunaux ont retenu les critères suivants:
Il peut donc être possible de reproduire l’extrait d’un livre pour un usage personnel. Toutefois, il faut s’assurer que l’extrait ne constitue pas une partie importante de l’œuvre et qu’une seule copie est effectuée à des fins prévues par la loi.
Oui. Mentionner le nom de l’auteur et de l’éditeur c’est bien mais la Loi sur le droit d’auteurne contient aucune disposition stipulant qu’une telle mention vous dispense d’obtenir les autorisations requises afin de reproduire une œuvre
La règle générale est la suivante: le droit d’auteur subsiste pendant la vie de l’auteur puis jusqu’à la fin de la cinquantième année suivant celle de son décès. Par la suite, l’œuvre appartient au domaine public et peut être utilisée par toute personne. Par exemple, il est possible de reproduire une œuvre de Shakespeare. Toutefois, une traduction récente de cette œuvre bénéficie de la protection de la Loi sur le droit d’auteur. La durée du droit d’auteur peut varier d’un pays à l’autre. Toutefois, au Canada, les œuvres étrangères sont protégées par la Loi sur le droit d’auteur canadienne, le tout conformément au principe du traitement national de la Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques.
Des règles particulières s’appliquent pour les catégories d’œuvres suivantes : photographies, certaines œuvres cinématographiques, enregistrements sonores, prestations, signaux de communications, œuvres protégées par un droit de la Couronne, œuvres créées en collaboration, œuvres posthumes et les œuvres anonymes et pseudonymes. Pour plus de détails, veuillez consulter la Loi sur le droit d’auteur.
Non. Tel que déjà mentionné, une œuvre est protégée au Canada par la Loi sur le droit d’auteur dès sa création sans qu’aucune autre formalité ne soit requise. Ajoutons, toutefois, qu’il peut être nécessaire pour un titulaire de droit d’identifier son œuvre par le symbole international du copyright «©» afin de bénéficier de la protection dans certains pays.
Non. La numérisation constitue une reproduction qui doit être autorisée par le titulaire de droits. Une telle reproduction ne constitue pas une utilisation équitable et ce, même si elle est effectuée à des fins d’enseignements.
Non. Les dispositions de la Loi sur le droit d’auteur s’appliquent à Internet. Avoir accès gratuitement à une œuvre ne signifie aucunement que le titulaire de droit en autorise la reproduction. Souvent, un site Internet contient des avis relatifs aux droits d’auteurs. Il faut alors s’y référer pour connaître les conditions d’utilisation des œuvres. Toutefois, l’absence de tels avis ne constitue pas une autorisation tacite de reproduction.
Les conséquences d’une telle violation sont importantes. Un titulaire de droits peut intenter tous recours appropriés (injonction, action en réclamation de dommages-intérêts, reddition de compte, etc.). La Loi sur le droit d’auteur prévoit de nouveaux recours pour les titulaires de droits d’auteur par l’introduction de dommages-intérêts préétablis qui garantissent l’octroi d’un montant d’au moins 500$ et d’au plus 20$ pour toutes violations relatives à une œuvre.
De nouvelles dispositions relatives aux procédures judiciaires ont également été adoptées permettant aux titulaires de droits d’obtenir un jugement rapidement par le biais d’une procédure sommaire. L’introduction de dommages-intérêts statutaires et de la possibilité d’obtenir un jugement par le biais d’une procédure sommaire permettent aux titulaires de droits d’auteur d’avoir accès plus rapidement à des recours efficaces afin d’assurer le respect de leurs droits.
Non, jamais sans l’autorisation du titulaire de droit. Être propriétaire d’un livre ou de toute autre œuvre ne confère aucun droit quant à la propriété des droits d’auteur. La vente d’une œuvre n’emporte pas cession des droits d’auteur. Un auteur conserve donc ses droits patrimoniaux sur son œuvre et a le privilège exclusif d’en autoriser ou non la reproduction.
Oui, si cette œuvre appartient au domaine public (pour définition, voir la question suivante) vous pouvez l’utiliser. Dans le cas d’une utilisation équitable (pour définition, voir la première question), seulement des extraits d’une œuvre peuvent être utilisés.
Non. Une œuvre bénéficie de la protection de la Loi sur le droit d’auteur dès sa création, conditionnellement à ce qu’elle soit originale et qu’elle soit fixée sur un support matériel. L’enregistrement d’un droit d’auteur ne confère pas de protection supplémentaire. Toutefois, la personne qui procède à l’enregistrement obtient un certificat attestant que les droits lui appartiennent. Ce certificat peut être utilisé devant les tribunaux et crée une présomption de titularité de droits d’auteur.
Oui. Les œuvres des canadiens sont protégées dans presque tous les pays étrangers puisque la plupart d’entre eux sont signataires de l’une ou l’autre des conventions internationales suivantes: La Convention de Berne sur le droit d’auteur, la Convention universelle sur le droit d’auteur et la Convention de Rome. Pour obtenir une copie de ces conventions, veuillez consulter le site de l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle)
Oui. Les changements technologiques dus à l’environnement numérique n’ont pas créé de nouvelles catégories d’œuvres. Internet n’est qu’un nouveau support technologique. Les droits actuellement conférés par la Loi ne sont pas limités à des supports particuliers et protègent donc les œuvres diffusées sur Internet.
L’article 77 de la Loi sur le droit d’auteur permet à la Commission du droit d’auteur de délivrer une licence à toute personne qui lui démontre qu’après plusieurs démarches, il ne lui a pas été possible de retrouver le titulaire de droit d’une œuvre. Une demande écrite doit donc être transmise à la Commission du droit d’auteur qui pourra, par la suite, délivrer une licence non exclusive de reproduction aux conditions qu’elle estime justifiées. Pour plus de détails relativement aux titulaires de droit d’auteur introuvables, veuillez consulter le site de la Commission du droit d’auteur.
Si vous ne pouvez pas vous prévaloir d’une des exceptions prévues par la Loi sur le droit d’auteur et que vous désirez reproduire une œuvre imprimée ou un extrait de celle-ci, vous devez vous adresser à COPIBEC. Cette dernière pourra vous émettre une autorisation sous forme de licence. Selon vos besoins, il s’agira d’une licence globale ou d’une licence spécifique.
Nous tenons à remercier Copibec pour les informations sur le droit d’auteur.
Pour obtenir de l’information supplémentaire sur le droit d’auteur, vous pouvez consulter les sites Internet suivants :